L’association Une Couverture Pour l’Hiver (UCPH) s’engage pour les personnes sans-abri

Pouvez-vous nous présenter votre association ? 

Nous sommes des étudiantes, étudiants, jeunes actifs et jeunes actives qui, chaque semaine, participons à des maraudes. Les membres de l’association distribuent des produits de première nécessité aux personnes à la rue et prennent le temps de discuter avec elles. Elles sont très nombreuses à nous faire part d’un sentiment de solitude, nous avons donc à cœur de leur apporter un soutien à la fois matériel et moral. Les bénévoles s’investissent également dans différents pôles de l’association : le pôle communication pour mettre en lumière l’association, le pôle sensibilisation pour informer sur la situation des personnes à la rue ou encore le pôle événementiel pour organiser des événements solidaires avec l’équipe. 

Quelle est la genèse de votre association ? 

En 2014, des étudiantes et étudiants ont rencontré Chris, un homme sans-abri. Au fil des semaines et des discussions, ils se sont noués d’amitié et lui ont proposé d’acheter un produit dont il aurait besoin. Chris leur a alors répondu : « Une couverture pour l’hiver ». Ils se sont cotisés pour la lui offrir et ont renouvelé cette initiative auprès d’autres personnes sans-abri. Constatant l’ampleur des besoins, les étudiantes et étudiants ont développé ces actions, ce qui a abouti à la création de l’association en 2015.

Quelles actions mettez-vous en place pour aider les personnes sans-abri ? 

Nous organisons trois maraudes par semaine au cours desquelles nous distribuons des produits de première nécessité (vêtements, denrées alimentaires, produits d'hygiène, sacs de couchage). En plus, une fois par semaine, nous effectuons une maraude d’intervention sociale (MIS). Des bénévoles réalisent le même trajet dans le quartier de Belleville pour rencontrer les personnes sans abri de façon hebdomadaire. Cela permet de les accompagner, de connaître davantage leurs besoins, de personnaliser nos distributions de matériel et surtout de créer une relation de confiance et d’amitié. 
Parallèlement, nous mettons en place des collectes de produits alimentaires et d’hygiène ainsi que des vêtements, et sensibilisons le grand public aux problématiques du sans-abrisme via les réseaux sociaux et avec des événements solidaires (conférences, concert caritatif, table ronde, etc.).

Quels sont les prérequis pour rejoindre votre association ? 

L’envie d’aider et de donner de son temps aux personnes à la rue ! L’association est ouverte à tout le monde et les bénévoles sont accompagnés au cours des premières maraudes, afin de les mettre à l’aise et de les former aux règles fondamentales. L’engagement au sein d’UCPH est libre et il est possible de moduler sa participation en fonction des semaines. 

Quelles actions mettez-vous en place auprès de la communauté étudiante ? 

Présents à Sorbonne Université, l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, et l’Université Paris-Nanterre, nous organisons des événements auprès des étudiantes et étudiants pour les sensibiliser à la lutte contre le sans-abrisme, en partageant un moment de convivialité lors de petits déjeuners solidaires, conférences, maraudes participatives, concerts ou encore courses caritatives.  

Comment faire pour vous soutenir dans vos actions ? 

L’un des meilleurs moyens est d’aider les personnes sans-abri : un sourire, un bonjour ou encore un repas permet bien souvent d’apporter un peu de réconfort ! Il est également possible de nous aider grâce à un don financier ou un don matériel (vêtements, denrées alimentaires sèches ou produits d’hygiène) mais aussi en nous suivant sur les réseaux sociaux et en partageant nos actions. 

Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un souhaitant aider une personne sans-abri ? 

Le premier conseil est d’être dans une démarche d’écoute et d’attention. Il est important de veiller à ne pas brusquer la personne en respectant son espace et ses envies. Il est possible d’aller à sa rencontre avec un “Bonjour Monsieur / Madame” puis de demander si elle aurait besoin d’une chose spécifique. S'enquérir de ses volontés permet de les respecter et d’aider pleinement la personne. Si vous souhaitez discuter avec une personne rencontrée et que celle-ci est d’accord, n'hésitez pas à vous accroupir si elle est assise, afin de faciliter la discussion en se trouvant à son niveau. 
Rejoindre une association de lutte contre l’exclusion comme UCPH permet de faciliter le contact, d'être plus à l’aise et, bien sûr, de s’engager durablement pour aider les personnes à la rue.